Le recrutement dans le secteur IT peut rapidement se transformer en un véritable casse-tête. Les recruteurs sont confrontés à un défi de taille : identifier les meilleurs talents techniques dans un marché où les compétences spécifiques sont essentielles. Pour affiner cette sélection, de plus en plus d’entreprises intègrent des tests techniques à leur processus de recrutement. Ces types de tests de recrutement permettent d’évaluer non seulement les compétences théoriques, mais surtout la capacité des candidats à appliquer leurs connaissances dans des situations concrètes. Vous souhaitez intégrer un test technique dans vos recrutements IT ? Cet article vous offre un guide complet pour comprendre son utilité, ses limites et les meilleures pratiques à adopter.
En quoi consiste un test technique dans le recrutement IT ?
Les tests techniques font partie de la grande famille des tests psychotechniques. Ils composent un ensemble d’exercices permettant aux recruteurs de mieux connaitre les compétences comportementales, technique et psychiques de chaque candidat.
Un test technique dans le cadre d’un recrutement IT est un exercice conçu pour évaluer les compétences spécifiques d’un candidat par rapport aux exigences d’un poste. Contrairement à un entretien classique qui peut se concentrer sur la personnalité et l’expérience, le test technique met l’accent sur les compétences pratiques et la capacité du candidat à appliquer ses connaissances de manière concrète. L’objectif est de recréer des situations réelles que le candidat pourrait rencontrer dans l’entreprise, afin de voir comment il ou elle s’y prend pour les résoudre.
- La pratique : le candidat doit réaliser des exercices de codage, des analyses de données ou résoudre des problèmes techniques en temps réel.
- L’évaluation objective : tous les candidats passent le même test, ce qui permet une comparaison directe et équitable.
- La simulation de situations réelles : les tests sont souvent basés sur des problèmes que le candidat pourrait rencontrer en entreprise, offrant un aperçu de sa capacité à s’adapter.
Chaque candidat est mis face à une situation qu’il pourrait rencontrer au quotidien dans son métier de développeur, chef de projet IT ou encore administrateur réseau.
Pourquoi est-il important de faire passer un test technique en recrutement ?
Faire passer un test technique en recrutement IT présente plusieurs avantages. Tout d’abord, il permet de s’assurer que le candidat possède les compétences nécessaires pour le poste, au-delà des simples déclarations sur un CV. Ce type de test est également un bon moyen de comparer les candidats de manière objective, en offrant à chacun la même opportunité de démontrer sa valeur. De plus, il permet d’identifier des compétences complémentaires, telles que la capacité à travailler sous pression, la créativité dans la résolution de problèmes, et même des aspects de la personnalité qui pourraient être déterminants pour l’intégration dans l’équipe. Finalement, en utilisant des tests techniques, les recruteurs peuvent économiser du temps et des ressources en filtrant rapidement les candidats qui ne correspondent pas aux exigences techniques du poste.
Intégrer un test technique dans le recrutement présente plusieurs avantages cruciaux :
- Validation des compétences : il s’agit de vérifier que le candidat possède réellement les aptitudes qu’il prétend avoir sur son CV. Cela évite les erreurs de recrutement.
- Évaluation pratique : au-delà des diplômes et de l’expérience, un test technique montre comment un candidat applique ses connaissances.
- Objectivité : le test met tous les candidats sur un pied d’égalité, rendant la sélection plus juste.
- Découverte de qualités supplémentaires : au-delà de la technique pure, le test peut révéler des qualités comme l’aptitude à résoudre des problèmes sous pression ou la créativité.
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Quelles sont les limites du test technique ?
Cependant, les tests techniques ne sont pas sans leurs limites, surtout dans une démarche de recrutement de candidat. Tout d’abord, un test ne peut pas toujours capturer la pleine étendue des compétences d’un candidat, en particulier pour les postes qui nécessitent une collaboration étroite avec d’autres membres de l’équipe ou une compréhension approfondie de l’entreprise. De plus, certains candidats peuvent être stressés par le format du test, ce qui pourrait les empêcher de montrer leur plein potentiel. Il est également possible que des compétences importantes mais moins tangibles, comme la communication ou la gestion de projet, ne soient pas bien évaluées par un test technique. Enfin, la conception et l’administration de tests techniques peuvent être chronophages pour l’entreprise, surtout si elle ne dispose pas d’une expertise interne suffisante pour créer des exercices pertinents.
À quel moment faut-il faire passer un test technique à un candidat ?
Le moment où un test technique est administré dans le processus de recrutement peut avoir un impact significatif sur l’efficacité de votre sélection des candidats. Voici un examen plus détaillé des différentes approches possibles :
- Dès la présélection des candidats : Après un premier tri des CV, le test technique peut être utilisé comme un filtre initial pour s’assurer que seuls les candidats ayant un niveau minimum de compétences techniques avancent dans le processus. Cette méthode est particulièrement utile lorsque vous recevez un grand nombre de candidatures et que vous devez rapidement identifier ceux qui possèdent les compétences techniques de base requises pour le poste. Cela permet de gagner du temps en évitant d’investir dans des entretiens pour des candidats qui, finalement, ne répondraient pas aux attentes techniques.
- Après un entretien préliminaire : Une autre stratégie consiste à faire passer le test technique après un premier entretien téléphonique ou en face-à-face. Cette approche permet de d’abord évaluer les aspects non techniques du candidat, tels que sa motivation, sa compatibilité culturelle avec l’entreprise, et sa capacité à communiquer. Si le candidat passe cette étape avec succès, le test technique sert alors à valider ses compétences spécifiques. Ce timing est particulièrement efficace pour les rôles où les compétences interpersonnelles sont aussi importantes que les compétences techniques.
- Entre les entretiens techniques et RH : Dans certains processus, le test technique est positionné entre les entretiens techniques et les entretiens RH. Cette méthode permet de confirmer les premières impressions techniques obtenues lors des discussions initiales, avant de valider les aspects liés à la personnalité, à la culture d’entreprise et à la motivation avec les RH. Cela garantit une évaluation complète du candidat avant la décision finale.
- À la fin du processus de recrutement : Dans des cas plus spécifiques, notamment pour des postes très techniques ou critiques, le test peut être l’une des dernières étapes du processus de recrutement. À ce stade, seuls les candidats les plus prometteurs sont testés, après avoir déjà démontré leur valeur lors des entretiens. Cette approche est utile pour s’assurer que le candidat final possède non seulement les compétences techniques nécessaires, mais qu’il peut également les appliquer de manière pratique avant de recevoir une offre d’emploi.
Comment bien choisir son test technique ?
Le choix du test technique est déterminant pour la réussite du recrutement. Voici quelques étapes clés :
- Définir les compétences à évaluer : Il est essentiel de comprendre précisément quelles compétences techniques sont nécessaires pour le poste. Par exemple, un développeur backend pourrait être testé sur sa maîtrise de bases de données et de langages comme Python ou Java.
- Adapter le format du test au poste : Le test doit être pertinent par rapport au rôle. Pour un poste junior, un exercice de codage simple peut suffire, tandis qu’un rôle senior pourrait nécessiter un projet plus complexe ou un exercice de pair programming.
- Collaborer avec l’équipe technique : Impliquez les membres de l’équipe qui travailleront directement avec le candidat pour concevoir le test. Leur expertise garantit que le test reflète les réalités du poste et les attentes concrètes de l’entreprise.
- Utiliser des outils et plateformes adaptés : Il existe de nombreuses plateformes qui permettent de créer et d’administrer des tests techniques sur-mesure. Ces outils peuvent inclure des systèmes de correction automatisée, des simulations de projets, ou même des aspects ludiques pour rendre le test plus engageant.
- Considérer l’expérience candidat : Le test doit être un challenge juste, pertinent, et clairement expliqué. Les instructions doivent être précises, et il est utile de fournir un cadre pour la durée et les attentes du test. Assurez-vous également que le test est suffisamment court pour ne pas dissuader de bons candidats de postuler.
Bien choisir son test technique permet de recruter le bon candidat plus facilement.
Quels sont les différents types de test technique ?
Dans le domaine de l’IT, il existe une variété de tests techniques qui permettent d’évaluer les des candidats selon le poste à pourvoir. Chaque type de test a ses avantages et peut être adapté en fonction du rôle que vous cherchez à pourvoir. Voici un aperçu des principaux types de tests techniques utilisés dans le recrutement IT.
L’échange entre pairs
L’échange entre pairs consiste à mettre le candidat en situation de discussion avec un ou plusieurs membres de l’équipe technique. Ce type de test est particulièrement efficace pour évaluer la capacité du candidat à collaborer, échanger des idées et défendre ses choix techniques. Par exemple, pour un architecte logiciel, cet échange peut se focaliser sur la conception d’une architecture ou sur la critique de solutions existantes. L’objectif est de voir comment le candidat interagit avec ses futurs collègues, s’il est capable de penser de manière critique et de s’adapter à des opinions différentes.
Le pair programming
Le pair programming est un exercice où le candidat travaille en temps réel avec un autre développeur sur un même poste de travail. C’est une pratique courante pour évaluer les développeurs, car elle permet de voir comment ils abordent la résolution de problèmes, leur capacité à travailler en équipe et à réagir aux suggestions en direct. Par exemple, pour un développeur frontend, le pair programming pourrait consister à coder une interface utilisateur tout en discutant des choix de design et d’implémentation avec un membre de l’équipe.
Les QCM de connaissances
Les QCM (Questions à Choix Multiples) sont souvent utilisés pour évaluer les connaissances théoriques des candidats. Ces tests peuvent couvrir un large éventail de sujets, des langages de programmation aux concepts de sécurité informatique, en passant par les bases de données. Par exemple, un administrateur système pourrait passer un QCM pour évaluer sa connaissance des protocoles réseau, des systèmes d’exploitation et des meilleures pratiques en matière de sécurité. Les QCM sont rapides à administrer et peuvent filtrer efficacement les candidats qui ne possèdent pas les connaissances de base requises.
Les tests réalisés via une plateforme
Les tests techniques via des plateformes spécialisées, comme CodinGame ou HackerRank, sont de plus en plus populaires. Ces plateformes permettent de créer des tests sur mesure qui évaluent les compétences de codage, la logique algorithmique et même des simulations de projets complets. Pour un poste de data scientist, par exemple, le test pourrait inclure des exercices de nettoyage de données, d’analyse statistique et de machine learning. L’avantage de ces plateformes est qu’elles offrent des outils d’évaluation automatique et des benchmarks pour comparer les performances des candidats.
Les tests « Maison »
Les tests « Maison » sont des exercices conçus en interne par l’entreprise pour refléter au mieux les réalités du poste. Ces tests sont souvent les plus pertinents, car ils sont adaptés aux projets spécifiques de l’entreprise. Par exemple, pour un poste de développeur backend, l’entreprise pourrait créer un exercice demandant au candidat de développer une API ou d’optimiser une base de données existante. L’inconvénient est que ces tests demandent du temps et des ressources pour être créés et mis à jour, mais ils permettent une évaluation extrêmement précise.
Les tests de code écrits
Les tests de code écrits demandent aux candidats d’écrire du code à partir d’une spécification donnée, souvent sans l’aide d’un environnement de développement intégré (IDE). Ce type de test évalue la capacité du candidat à structurer son code, à réfléchir de manière algorithmique et à rédiger du code propre. Pour un développeur full-stack, par exemple, un test de code écrit pourrait demander de concevoir une solution de bout en bout pour un petit problème, incluant à la fois la logique backend et l’interface frontend.
Les revues de code
Les revues de code (ou code reviews) consistent à demander au candidat de passer en revue un morceau de code existant, d’identifier les erreurs, les mauvaises pratiques ou les améliorations possibles. Ce type de test est particulièrement utile pour des rôles seniors ou des positions de leadership technique, où la qualité du code et le mentoring sont essentiels. Par exemple, un lead développeur pourrait être évalué sur sa capacité à détecter des bugs potentiels, à proposer des optimisations, ou à améliorer la lisibilité et la maintenabilité du code.
Comment mettre en place le test technique avec Softy ?
Pour mettre en place des tests techniques dans son processus de recrutement, il peut être intéressant d’utiliser un logiciel de recrutement. Avec l’ATS Softy, vous avez la possibilité de mettre en place des tests pour les développeurs, pour tester leurs aptitudes sur des types de codes précis. Vous pouvez également vous connecter à des plateformes de tests ou les résultats seront directement envoyé sur le profil de votre candidat. Vous pourrez donc directement savoir si votre candidat possède toutes les compétences pour reussir dans votre entreprise.
Vous pourrez compléter ces tests techniques avec d’autres tests de recrutement. L’algorythme de matching vous permettra de voir si le profil du candidat correspond au poste à pourvoir. N’hésitez plus ! Optimisez votre processus de recrutement avec Softy !
FAQ : Test technique recrutement IT
Quelle est la durée idéale d’un test technique en recrutement ?
La durée idéale d’un test technique dépend du niveau de complexité du poste à pourvoir et du type de test utilisé. En général :
- Pour un test initial ou un QCM : 30 à 60 minutes suffisent pour évaluer les connaissances de base.
- Pour des exercices de codage plus complexes : Comptez entre 1 et 2 heures.
- Pour des projets plus élaborés ou des tests « Maison » : Ceux-ci peuvent s’étendre sur plusieurs heures, voire être réalisés en plusieurs étapes, mais attention à ne pas surcharger le candidat. Un temps total de 4 à 6 heures, réparti sur plusieurs jours, est souvent considéré comme un maximum raisonnable.
Comment et par qui est évalué le test technique ?
L’évaluation du test technique est généralement réalisée par les membres de l’équipe technique qui travaillent dans des rôles similaires à celui du poste à pourvoir. Voici comment cela se passe :
- Équipe technique : Les développeurs, ingénieurs ou leads techniques analysent les résultats du test en fonction des critères prédéfinis (qualité du code, résolution de problèmes, etc.).
- Automatisation : Pour les tests réalisés via des plateformes en ligne, une première évaluation peut être automatisée, avec des scores basés sur des critères objectifs comme la performance ou l’efficacité du code.
- Feedback collectif : Après l’évaluation individuelle, il est courant d’organiser une discussion en équipe pour partager les observations et parvenir à une conclusion commune sur les compétences du candidat. Les RH doivent forcémment participer à cet échange pour donner leur point de vue.
Cette approche collaborative garantit que le test est évalué de manière objective, en tenant compte à la fois des compétences techniques et de la capacité du candidat à s’intégrer dans l’équipe.